quinta-feira, 26 de novembro de 2020

Allan Kardec por Maurice Lachâtre


Felizmente o movimento espírita tem sido bastante agraciado estes tempos com a onda atual de documentos originais sendo disponibilizados online, por exemplo, os registros históricos da Biblioteca Nacional da França, através de seu site oficial Gallica, e outras fontes extraordinárias, como a recuperação de manuscritos de Kardec dispostos pelo Museu Virtual do Espiritismo do AKOL e do Projeto Allan Kardec da Universidade Federal de Juiz de Fora. Com isso, os pesquisadores têm podido remontar peças históricas e então desenvolver melhor os contextos de vários episódios e conceitos.

Um exemplo claro desses desenvolvimentos é quanto ao papel de Maurice Lachâtre na promoção do Espiritismo no meio intelectual através de suas edições, especialmente das enciclopédias que ele compôs e nas quais incluiu verbetes com apreciações de interesse da Doutrina Espírita, inclusive os verbetes "Allan Kardec" e "Espiritismo", além de outros correlacionados, como "Magnetismo" e "Homeopatia".

Maurice Lachâtre (1814-1900)

Antes lembrado pelos espíritas tão somente pelo episódio Auto de fé de Barcelona, por ter sido o destinatário dos livros queimados pela Inquisição católica espanhola, Maurice Lachâtre passou a receber uma maior notoriedade no nosso movimento depois de novas informações colhidas em nossas pesquisas. Uma dessas informações preciosas é a de que ele não apenas conheceu Allan Kardec pessoalmente, mas que foi sócio comercial deste ainda quando o codificador não se ocupava da pesquisa espiritual e era apenas o pedagogo Rivail.

Conforme as descobertas do CSI do Espiritismo verificáveis no livro De Rivail a Kardec de Carlos Seth, Lachâtre e Rivail montaram em 1839 um negócio do tipo "banco de trocas" e editaram um jornal temático para tais fins. Disto podemos deduzir que eram amigos, disfrutavam de mínima confiança mútua e, portanto, cada qual deveriam conhecer bem as procedências do outro. Desta maneira, os dados biográficos que mais tarde Lachãtre iria fornecer de Kardec em suas edições seriam de considerável fidelidade.

Verbete Maurice Lachâtre na Enciclopédia Espírita Online.

E de fato Lachâtre não vai se furtar de dar destaque ao ex-sócio quando da composição de sua importante obra Novo Dicionário Universal (Nouveau Dictionnaire Universel), de 1865, da qual o próprio Kardec foi um dos seus colaboradores. No Tomo Primeiro desta edição, agora disponibilizada online e gratuitamente pela Gallica (em francês), consta o verbete "Allan Kardec", que aqui transcrevemos e traduzimos. Veja abaixo:


Transcrição do original em francês:

ALLAN KARDEC (Hippolyte-Léon-Denizard Rivial). Chef et fondateur de la doctrine dite spirite, né à Lyon le 3 octobre 1804, originaire de Bourg en Bresse, département de l’Ain. Quoique fils et petit-fils d’avocats, et d’une ancienne famille qui s’est distinguée dans la magistrature et le barreau, il n’a point suivi cette carrière ; de bonne heure il s’est voué à l’étude des sciences et de la philosophie. Elève de Pestalozzi, en Suisse, il devint un des disciples éminents de ce célèbre pédagogiste, et l’un des propagateurs de son système d’éducation, qui a exercé une grande influence sur la réforme des études en France et en Allemagne. C’est à cette école que se sont développées les idées qui devaient plus tard le placer dans la classe des hommes de progrès et des libres penseurs. Né dans la religion catholique, mais élevé dans un pays protestant, les actes d’intolérance qu’il eut à subir à ce sujet lui firent, dès l’âge de quinze ans, concevoir l’idée d’une réforme religieuse, à laquelle il travailla dans le silence pendant de longues années, avec la pensée d’arriver à l’unification des croyances ; mais il lui manquait l’élément indispensable à la solution de ce grand problème. Le spiritisme vint plus tard le lui fournir et imprimer une direction spéciale à ses travaux. Vers 1850, dès qu’il fut question des manifestations des esprits, Allan Kardec se livra à des observations persévérantes sur ces phénomènes, et s’attacha principalement à en déduire les conséquences philosophiques. Il y entrevit tout d’abord le principe de nouvelles lois naturelles : celles qui régissent les rapports du monde visible et du monde invisible ; il reconnut dans l’action de ce dernier une des forces de la nature, dont la connaissance devait jeter la lumière sur une foule de problèmes réputés insolubles, et il en comprit la portée au point de vue scientifique, social et religieux. Ses principaux ouvrages sur cette matière sont : le Livre des esprits, pour la partie philosophique, et dont la première édition a paru le 18 avril 1857 ; le Livre des médiums, pour la partie expérimentale et scientifique (janvier 1861) ; l’Évangile selon le spiritisme, pour la partie morale (avril 1864) ; le Ciel et l’Enfer, ou la justice de Dieu selon le spiritisme (août 1865) ; la Revue Spirite, journal d’études psychologiques, recueil mensuel commencé le 1er janvier 1858. Il a fondé à Paris, le 1er avril 1858, la première société spirite régulièrement constituée sous le nom de Société parisienne des études spirites, dont le but exclusif est l’étude de tout ce qui peut contribuer au progrès de cette nouvelle science. Allan Kardec se défend lui-même d’avoir rien écrit sous l’influence d’idées préconçues ou systématiques ; homme d’un caractère froid et calme, il a observé les faits, et de ses observations il a déduit les lois qui les régissent ; le premier il en a donné la théorie et en a formé un corps méthodique et régulier. En démontrant que les faits faussement qualifiés de surnaturels sont soumis à des lois, il les fait rentrer dans l’ordre des phénomènes de la nature, et détruit ainsi le dernier refuge du merveilleux et l’un des éléments de la superstition. Pendant les premières années où il fut question de phénomènes spirites, ces manifestations furent plutôt n objet de curiosité qu’un sujet de méditations sérieuses ; le Livre des esprits fit envisager la chose sous un tout autre aspect ; alors on délaissa les tables tournantes, qui n’avaient été qu’un prélude, et l’on se rallia à un corps de doctrine qui embrassait toutes les questions intéressant l’humanité. De l’apparition du Livre des esprits date la véritable fondation du spiritisme, qui, jusqu’alors, n’avait possédé que des éléments épars sans coordination, et dont la portée n’avait pu être comprise de tout le monde ; de ce moment aussi la doctrine fixa l’attention des hommes sérieux et prit un développement rapide. En peu d’années ces idées trouvèrent de nombreux adhérents dans tous les rangs de la société et dans tous les pays. Ce succès, sans précédent, tient sans doute aux sympathies que ces idées ont rencontrées, mais il est dû aussi en grande partie à la clarté, qui est un des caractères distinctifs des écrits d’Allan Kardec. En s’abstenant des formules abstraites de la métaphysique, l’auteur a su se mettre à la portée de tout le monde et se faire lire sans fatigue, condition essentielle pour la vulgarisation d’une idée. Sur tous les points de controverse, son argumentation, d’une logique serrée, offre peu de prise à la réfutation, et prédispose à la conviction. Les preuves matérielles que donne le spiritisme de l’existence de l’âme et de la vie future, tendent à la destruction des idées matérialistes et panthéistes. Un des principes les plus féconds de cette doctrine, et qui découle du précédent, est celui de la pluralité des existences, déjà entrevu par une foule de philosophes anciens et modernes, et dans ces derniers temps par Jean Reynaud, Charles Fourier, Eugène Sue et autres ; mais il était resté à l’état d’hypothèse et de système, tandis que le spiritisme en démontre la réalité, et prouve que c’est un des attributs essentiels de l’humanité. De ce principe découle la solution de toutes les anomalies apparentes de la vie humaine, de toutes les inégalités intellectuelles, morales et sociales ; l’homme sait ainsi d’où il vient, où il va, pour quelle fin il est sur la terre, et pourquoi il y souffre. Les idées innées s’expliquent par les connaissances acquises dans les vies antérieures ; la marche ascendante des peuples et de l’humanité, par les hommes des temps passés qui revivent après avoir progressé ; les sympathies et les antipathies, par la nature des rapports antérieurs ; ces rapports, qui relient la grande famille humaine de toutes les époques, donnent pour base les lois mêmes de la nature, et non plus une théorie, aux grands principes de fraternité, d’égalité, de liberté et de solidarité universelle. Il touche, en outre, directement à la religion, en ce que la pluralité des existences étant la preuve du progrès de l’âme, détruit radicalement le dogme de l’enfer et des peines éternelles, incompatibles avec ce progrès ; avec ce dogme suranné tombent les nombreux abus dont il a été la source. Au lieu du principe : Hors l’Église point de salut, qui entretient la division et l’animosité entre les différentes sectes, et qui a fait verser tant de sang, le spiritisme a pour maxime : Hors la charité point de salut, c. à d. l’égalité de tous les hommes devant Dieu, la tolérance, la liberté de conscience et la bienveillance mutuelle. Au lieu de la foi aveugle qui annihile la liberté de penser, il dit : il n’y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face à tous les âges de l’humanité. A la foi, il faut une base, et cette base, c’est l’intelligence parfaite de ce que l’on doit croire : pour croire il ne suffit pas de voir, il faut surtout comprendre. La foi aveugle n’est plus de ce siècle ; or, c’est précisément le dogme de al foi aveugle que, fait aujourd’hui le plus grand nombre d’incrédules, parce qu’elle veut s’imposer, et qu’elle exige l’abdication d’une des plus précieuses facultés d l’homme : le raisonnement et le libre arbitre. (Évangile selon le spiritisme.) La doctrine spirite, telle qu’elle ressort des ouvrages d’Allan Kardec, renferme en elle les éléments d’une transformation générale dans les idées, et la transformation des idées amène forcement celle de la société. A ce point de vue elle mérite l’attention de tous les hommes de progrès. Son influence s’étendant déjà sur tous les pays civilisés, donne à la personnalité de son fondateur une importance considérable, et tout fait prévoir que, dans un avenir peut-être prochain, il sera posé comme l’un des réformateurs du XIXe siècle.

Nouveau Dictionnaire Universel, tome 1e.
(item « Allan Kardec », p. 199)
Maurice Lachâtre

Tradução para o nosso português:

ALLAN KARDEC (Hippolyte-Léon-Denizard Rivail): Chefe e fundador da doutrina dita espírita, nascido em Lyon, em 3 de outubro de 1804, originário de Bourg-en-Bresse, departamento do Ain. Embora filho e neto de advogados, e de uma antiga família que se distinguia na magistratura e advocacia, ele não seguiu essa carreira; desde cedo se dedicou ao estudo das ciências e da filosofia. Aluno de Pestalozzi, na Suíça, tornou-se um dos eminentes discípulos daquele célebre pedagogo e um dos propagadores de seu sistema de educação, que exerceu uma grande influência sobre a reforma dos estudos na França e na Alemanha. É nessa escola que se desenvolveram as ideias que deviam mais tarde colocá-lo na classe dos homens de progresso e dos livres pensadores. Nascido na religião católica, mas educado num país protestante, os atos de intolerância que ele teve de suportar a esse respeito lhe fizeram, desde a idade de quinze anos, conceber a ideia de uma reforma religiosa, para a qual trabalhou em silêncio durante longos anos, com o pensamento de chegar à unificação das crenças; mas lhe faltava o elemento indispensável para a solução desse grande problema. O Espiritismo veio mais tarde lhe fornecer e imprimir uma direção especial aos seus trabalhos. Por volta de 1850, tão logo se tratou das manifestações dos espíritos, Allan Kardec se entregou às observações perseverantes sobre esses fenômenos e se dedicou principalmente a deduzir deles as consequências filosóficas. Neles entreviu, antes de tudo, o princípio de novas leis naturais: aquelas que regem as relações do mundo visível e do mundo invisível; reconheceu na ação deste último uma das forças da natureza, cujo conhecimento devia lançar luz sobre uma série de problemas reputados insolúveis, e compreendeu o alcance disso sob o ponto de vista científico, social e religioso. Suas principais obras sobre essa matéria são: O Livro dos Espíritos, para a parte filosófica, e cuja primeira edição apareceu em 18 de abril de 1857; O Livro dos Médiuns, para a parte experimental e científica (janeiro de 1861); O Evangelho Segundo O Espiritismo, para a parte moral (abril de 1864); O Céu e o Inferno, ou a Justiça de Deus segundo o espiritismo (agosto de 1865); a Revista Espíritajornal de estudos psicológicos, coleção mensal iniciada em 1 de janeiro de 1858. Ele fundou em Paris, a 1 de abril de 1858, a primeira sociedade espírita regularmente constituída sob o nome de Sociedade Parisiense de Estudos Espíritas, cujo objetivo exclusivo é o estudo de tudo o que pode contribuir para o progresso dessa nova ciência. O próprio Allan Kardec nega ter escrito sob a influência de ideias preconcebidas ou sistemáticas; homem de um caráter frio e calmo, ele observou os fatos, e de suas observações deduziu as leis que os regem; primeiro ele lhe deu a teoria e dela formou um corpo metódico e regular. Demonstrando que os fatos falsamente classificados de sobrenaturais estão submetidos a leis, ele os coloca na ordem dos fenômenos da natureza e destrói assim o último refúgio do maravilhoso e um dos elementos da superstição. Durante os primeiros anos em que tratou dos fenômenos espíritas, essas manifestações foram mais um objeto de curiosidade do que um assunto de meditações sérias; O Livro dos Espíritos fez encarar a coisa sob outro aspecto; então, deixou-se as mesas girantes — que não tinham sido mais do que um prelúdio — e se concentrou num corpo de doutrina que abarcava todas as questões que interessavam à humanidade. Da aparição de O Livro dos Espíritos data a verdadeira fundação do espiritismo, que, até então, não possuía senão elementos dispersos sem coordenação e cujo alcance não poderia ter sido compreendido por todo mundo; desse momento também a doutrina fixa a atenção dos homens sérios e toma um desenvolvimento rápido. Em poucos anos, essas ideias encontraram numerosos partidários em todas as faixas da sociedade e em todos os países. Esse sucesso sem precedente se deve, sem dúvida, às simpatias que essas ideias têm encontrado, mas deve-se também em grande parte à clareza — que é uma das características distintivas dos escritos de Allan Kardec. Em abstendo-se das fórmulas abstratas da metapsíquica, o autor soube pôr-se ao alcance de todo o mundo e se fazer lido sem fadiga, condição essencial para a popularização de uma ideia. Sobre todos os pontos de controvérsia, sua argumentação — de uma lógica precisa — oferece pouca margem à refutação e predispõe à convicção. As provas materiais que o Espiritismo fornece da existência da alma e da vida futura tendem à destruição das ideias materialistas e panteístas. Um dos princípios mais fecundos dessa doutrina, e que decorre do precedente, é o da pluralidade das existências, já vislumbrado por uma série de filosofias antigas e modernas, e nestes últimos tempos por Jean Reynaud, Charles Fourier, Eugène Sue e outros; mas permanecera no estado de hipótese e de sistema, enquanto o espiritismo demonstra a sua realidade e prova que é um dos atributos essenciais da humanidade. Desse princípio decorre a solução de todas as anomalias aparentes da vida humana, de todas as desigualdades intelectuais, morais e sociais; o homem sabe, assim, de onde vem, para onde vai, para qual objetivo está na Terra e por que ele aqui sofre. As ideias inatas se explicam pelos conhecimentos adquiridos nas vidas anteriores; a marcha ascendente dos povos e da humanidade, pelos homens dos tempos passados que revivem após ter progredido; as simpatias e as antipatias, pela natureza das relações anteriores; essas relações, que reconectam a grande família humana de todas as épocas, dão por base as mesmas leis da natureza, e não mais uma teoria, aos grandes princípios de fraternidade, de igualdade, de liberdade e de solidariedade universal. Ela toca, aliás, diretamente na religião, na medida em que, a pluralidade das existências sendo a prova do progresso da alma, destrói radicalmente o dogma do inferno e das penas eternas, incompatível com esse progresso; com esse dogma antiquado tombam os numerosos abusos dos quais foi a fonte. Ao invés do princípio: Fora da Igreja não há salvação, que fomenta a divisão e a animosidade entre as diversas seitas, e que fez derramar tanto sangue, o espiritismo tem por máxima: Fora da caridade não há salvação, quer dizer, a igualdade entre todos os homens diante de Deus, a tolerância, a liberdade de consciência e a benevolência mútua. Em lugar da fé cega que anula a liberdade de pensar, ele diz: Não há fé inquebrantável senão aquela que pode encarar a razão face a face em todas as épocas da humanidade. Para a fé, é preciso uma base, e essa base é a inteligência perfeita daquilo no que se deve crer: para acreditar não basta ver, é preciso sobretudo compreender. A fé cega não é mais deste século; ora, é exatamente o dogma da fé cega que produz hoje o maior número de incrédulos, pois ela quer se impor e exige a abdicação de uma das mais preciosas faculdades do homem: o raciocínio e o livre arbítrio. (O Evangelho segundo o Espiritismo). A doutrina espírita, tal qual ela ressalta das obras de Allan Kardec, contém em si os elementos de uma transformação geral nas ideias, e a transformação das ideias leva forçosamente à da sociedade. Desse ponto de vista, ela merece a atenção de todos os homens de progresso. Como sua influência já se estende sobre todos os países civilizados, ela dá à personalidade de seu fundador uma importância considerável, e tudo faz prever que, num futuro talvez próximo, ele será colocado como um dos reformadores do século XIX.

Allan Kardec (1804-1869)

Bem, é a Historiografia do Espiritismo que vem sendo reconstruída e nos possibilitando um melhor entendimento do desenvolvimento da nossa doutrina.

As pesquisas continuam!

Verbete Maurice Lachâtre na Enciclopédia Espírita Online.

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