Allan Kardec por Maurice Lachâtre
Felizmente o movimento espírita tem sido bastante agraciado estes tempos com a onda atual de documentos originais sendo disponibilizados online, por exemplo, os registros históricos da Biblioteca Nacional da França, através de seu site oficial Gallica, e outras fontes extraordinárias, como a recuperação de manuscritos de Kardec dispostos pelo Museu Virtual do Espiritismo do AKOL e do Projeto Allan Kardec da Universidade Federal de Juiz de Fora. Com isso, os pesquisadores têm podido remontar peças históricas e então desenvolver melhor os contextos de vários episódios e conceitos.
Um exemplo claro desses desenvolvimentos é quanto ao papel de Maurice Lachâtre na promoção do Espiritismo no meio intelectual através de suas edições, especialmente das enciclopédias que ele compôs e nas quais incluiu verbetes com apreciações de interesse da Doutrina Espírita, inclusive os verbetes "Allan Kardec" e "Espiritismo", além de outros correlacionados, como "Magnetismo" e "Homeopatia".
Antes lembrado pelos espíritas tão somente pelo episódio Auto de fé de Barcelona, por ter sido o destinatário dos livros queimados pela Inquisição católica espanhola, Maurice Lachâtre passou a receber uma maior notoriedade no nosso movimento depois de novas informações colhidas em nossas pesquisas. Uma dessas informações preciosas é a de que ele não apenas conheceu Allan Kardec pessoalmente, mas que foi sócio comercial deste ainda quando o codificador não se ocupava da pesquisa espiritual e era apenas o pedagogo Rivail.
Conforme as descobertas do CSI do Espiritismo verificáveis no livro De Rivail a Kardec de Carlos Seth, Lachâtre e Rivail montaram em 1839 um negócio do tipo "banco de trocas" e editaram um jornal temático para tais fins. Disto podemos deduzir que eram amigos, disfrutavam de mínima confiança mútua e, portanto, cada qual deveriam conhecer bem as procedências do outro. Desta maneira, os dados biográficos que mais tarde Lachãtre iria fornecer de Kardec em suas edições seriam de considerável fidelidade.
Verbete Maurice Lachâtre na Enciclopédia Espírita Online.
E de fato Lachâtre não vai se furtar de dar destaque ao ex-sócio quando da composição de sua importante obra Novo Dicionário Universal (Nouveau Dictionnaire Universel), de 1865, da qual o próprio Kardec foi um dos seus colaboradores. No Tomo Primeiro desta edição, agora disponibilizada online e gratuitamente pela Gallica (em francês), consta o verbete "Allan Kardec", que aqui transcrevemos e traduzimos. Veja abaixo:
Transcrição do original em francês:
ALLAN KARDEC (Hippolyte-Léon-Denizard Rivial). Chef et fondateur de
la doctrine dite spirite, né à Lyon le 3 octobre 1804, originaire de
Bourg en Bresse, département de l’Ain. Quoique fils et petit-fils d’avocats, et
d’une ancienne famille qui s’est distinguée dans la magistrature et le barreau,
il n’a point suivi cette carrière ; de bonne heure il s’est voué à l’étude
des sciences et de la philosophie. Elève de Pestalozzi, en Suisse, il devint un
des disciples éminents de ce célèbre pédagogiste, et l’un des propagateurs de
son système d’éducation, qui a exercé une grande influence sur la réforme des
études en France et en Allemagne. C’est à cette école que se sont développées
les idées qui devaient plus tard le placer dans la classe des hommes de progrès
et des libres penseurs. Né dans la religion catholique, mais élevé dans un pays
protestant, les actes d’intolérance qu’il eut à subir à ce sujet lui firent,
dès l’âge de quinze ans, concevoir l’idée d’une réforme religieuse, à laquelle
il travailla dans le silence pendant de longues années, avec la pensée
d’arriver à l’unification des croyances ; mais il lui manquait l’élément indispensable
à la solution de ce grand problème. Le spiritisme vint plus tard le lui fournir
et imprimer une direction spéciale à ses travaux. Vers 1850, dès qu’il fut
question des manifestations des esprits, Allan Kardec se livra à des
observations persévérantes sur ces phénomènes, et s’attacha principalement à en
déduire les conséquences philosophiques. Il y entrevit tout d’abord le principe
de nouvelles lois naturelles : celles qui régissent les rapports du monde
visible et du monde invisible ; il reconnut dans l’action de ce dernier
une des forces de la nature, dont la connaissance devait jeter la lumière sur
une foule de problèmes réputés insolubles, et il en comprit la portée au point
de vue scientifique, social et religieux. Ses principaux ouvrages sur cette
matière sont : le Livre des esprits, pour la partie philosophique,
et dont la première édition a paru le 18 avril 1857 ; le Livre des
médiums, pour la partie expérimentale et scientifique (janvier 1861) ;
l’Évangile selon le spiritisme, pour la partie morale (avril
1864) ; le Ciel et l’Enfer, ou la justice de Dieu selon le
spiritisme (août 1865) ; la Revue Spirite, journal d’études
psychologiques, recueil mensuel commencé le 1er janvier 1858. Il
a fondé à Paris, le 1er avril 1858, la première société spirite
régulièrement constituée sous le nom de Société parisienne des études
spirites, dont le but exclusif est l’étude de tout ce qui peut contribuer
au progrès de cette nouvelle science. Allan Kardec se défend lui-même d’avoir
rien écrit sous l’influence d’idées préconçues ou systématiques ; homme
d’un caractère froid et calme, il a observé les faits, et de ses observations il
a déduit les lois qui les régissent ; le premier il en a donné la théorie
et en a formé un corps méthodique et régulier. En démontrant que les faits
faussement qualifiés de surnaturels sont soumis à des lois, il les fait rentrer
dans l’ordre des phénomènes de la nature, et détruit ainsi le dernier refuge du
merveilleux et l’un des éléments de la superstition. Pendant les premières années
où il fut question de phénomènes spirites, ces manifestations furent plutôt n
objet de curiosité qu’un sujet de méditations sérieuses ; le Livre des
esprits fit envisager la chose sous un tout autre aspect ; alors on
délaissa les tables tournantes, qui n’avaient été qu’un prélude, et l’on se
rallia à un corps de doctrine qui embrassait toutes les questions intéressant
l’humanité. De l’apparition du Livre des esprits date la véritable
fondation du spiritisme, qui, jusqu’alors, n’avait possédé que des éléments
épars sans coordination, et dont la portée n’avait pu être comprise de tout le
monde ; de ce moment aussi la doctrine fixa l’attention des hommes sérieux
et prit un développement rapide. En peu d’années ces idées trouvèrent de
nombreux adhérents dans tous les rangs de la société et dans tous les pays. Ce
succès, sans précédent, tient sans doute aux sympathies que ces idées ont
rencontrées, mais il est dû aussi en grande partie à la clarté, qui est un des
caractères distinctifs des écrits d’Allan Kardec. En s’abstenant des formules
abstraites de la métaphysique, l’auteur a su se mettre à la portée de tout le
monde et se faire lire sans fatigue, condition essentielle pour la
vulgarisation d’une idée. Sur tous les points de controverse, son
argumentation, d’une logique serrée, offre peu de prise à la réfutation, et
prédispose à la conviction. Les preuves matérielles que donne le spiritisme de
l’existence de l’âme et de la vie future, tendent à la destruction des idées
matérialistes et panthéistes. Un des principes les plus féconds de cette
doctrine, et qui découle du précédent, est celui de la pluralité des
existences, déjà entrevu par une foule de philosophes anciens et modernes,
et dans ces derniers temps par Jean Reynaud, Charles Fourier, Eugène Sue et
autres ; mais il était resté à l’état d’hypothèse et de système, tandis
que le spiritisme en démontre la réalité, et prouve que c’est un des attributs
essentiels de l’humanité. De ce principe découle la solution de toutes les
anomalies apparentes de la vie humaine, de toutes les inégalités
intellectuelles, morales et sociales ; l’homme sait ainsi d’où il vient,
où il va, pour quelle fin il est sur la terre, et pourquoi il y souffre. Les
idées innées s’expliquent par les connaissances acquises dans les vies antérieures ;
la marche ascendante des peuples et de l’humanité, par les hommes des temps
passés qui revivent après avoir progressé ; les sympathies et les
antipathies, par la nature des rapports antérieurs ; ces rapports, qui
relient la grande famille humaine de toutes les époques, donnent pour base les
lois mêmes de la nature, et non plus une théorie, aux grands principes de
fraternité, d’égalité, de liberté et de solidarité universelle. Il touche, en
outre, directement à la religion, en ce que la pluralité des existences étant
la preuve du progrès de l’âme, détruit radicalement le dogme de l’enfer et des
peines éternelles, incompatibles avec ce progrès ; avec ce dogme suranné
tombent les nombreux abus dont il a été la source. Au lieu du principe : Hors
l’Église point de salut, qui entretient la division et l’animosité entre
les différentes sectes, et qui a fait verser tant de sang, le spiritisme a pour
maxime : Hors la charité point de salut, c. à d. l’égalité de tous
les hommes devant Dieu, la tolérance, la liberté de conscience et la
bienveillance mutuelle. Au lieu de la foi aveugle qui annihile la
liberté de penser, il dit : il n’y a de foi inébranlable que celle qui
peut regarder la raison face à face à tous les âges de l’humanité. A la foi, il
faut une base, et cette base, c’est l’intelligence parfaite de ce que l’on doit
croire : pour croire il ne suffit pas de voir, il faut surtout comprendre.
La foi aveugle n’est plus de ce siècle ; or, c’est précisément le dogme de
al foi aveugle que, fait aujourd’hui le plus grand nombre d’incrédules, parce
qu’elle veut s’imposer, et qu’elle exige l’abdication d’une des plus précieuses
facultés d l’homme : le raisonnement et le libre arbitre. (Évangile
selon le spiritisme.) La doctrine spirite, telle qu’elle ressort des ouvrages
d’Allan Kardec, renferme en elle les éléments d’une transformation générale
dans les idées, et la transformation des idées amène forcement celle de la
société. A ce point de vue elle mérite l’attention de tous les hommes de
progrès. Son influence s’étendant déjà sur tous les pays civilisés, donne à la
personnalité de son fondateur une importance considérable, et tout fait prévoir
que, dans un avenir peut-être prochain, il sera posé comme l’un des
réformateurs du XIXe siècle.
Maurice Lachâtre
Tradução para o nosso português:
ALLAN KARDEC (Hippolyte-Léon-Denizard Rivail): Chefe e fundador da doutrina dita espírita, nascido em Lyon, em 3 de outubro de 1804, originário de Bourg-en-Bresse, departamento do Ain. Embora filho e neto de advogados, e de uma antiga família que se distinguia na magistratura e advocacia, ele não seguiu essa carreira; desde cedo se dedicou ao estudo das ciências e da filosofia. Aluno de Pestalozzi, na Suíça, tornou-se um dos eminentes discípulos daquele célebre pedagogo e um dos propagadores de seu sistema de educação, que exerceu uma grande influência sobre a reforma dos estudos na França e na Alemanha. É nessa escola que se desenvolveram as ideias que deviam mais tarde colocá-lo na classe dos homens de progresso e dos livres pensadores. Nascido na religião católica, mas educado num país protestante, os atos de intolerância que ele teve de suportar a esse respeito lhe fizeram, desde a idade de quinze anos, conceber a ideia de uma reforma religiosa, para a qual trabalhou em silêncio durante longos anos, com o pensamento de chegar à unificação das crenças; mas lhe faltava o elemento indispensável para a solução desse grande problema. O Espiritismo veio mais tarde lhe fornecer e imprimir uma direção especial aos seus trabalhos. Por volta de 1850, tão logo se tratou das manifestações dos espíritos, Allan Kardec se entregou às observações perseverantes sobre esses fenômenos e se dedicou principalmente a deduzir deles as consequências filosóficas. Neles entreviu, antes de tudo, o princípio de novas leis naturais: aquelas que regem as relações do mundo visível e do mundo invisível; reconheceu na ação deste último uma das forças da natureza, cujo conhecimento devia lançar luz sobre uma série de problemas reputados insolúveis, e compreendeu o alcance disso sob o ponto de vista científico, social e religioso. Suas principais obras sobre essa matéria são: O Livro dos Espíritos, para a parte filosófica, e cuja primeira edição apareceu em 18 de abril de 1857; O Livro dos Médiuns, para a parte experimental e científica (janeiro de 1861); O Evangelho Segundo O Espiritismo, para a parte moral (abril de 1864); O Céu e o Inferno, ou a Justiça de Deus segundo o espiritismo (agosto de 1865); a Revista Espírita, jornal de estudos psicológicos, coleção mensal iniciada em 1 de janeiro de 1858. Ele fundou em Paris, a 1 de abril de 1858, a primeira sociedade espírita regularmente constituída sob o nome de Sociedade Parisiense de Estudos Espíritas, cujo objetivo exclusivo é o estudo de tudo o que pode contribuir para o progresso dessa nova ciência. O próprio Allan Kardec nega ter escrito sob a influência de ideias preconcebidas ou sistemáticas; homem de um caráter frio e calmo, ele observou os fatos, e de suas observações deduziu as leis que os regem; primeiro ele lhe deu a teoria e dela formou um corpo metódico e regular. Demonstrando que os fatos falsamente classificados de sobrenaturais estão submetidos a leis, ele os coloca na ordem dos fenômenos da natureza e destrói assim o último refúgio do maravilhoso e um dos elementos da superstição. Durante os primeiros anos em que tratou dos fenômenos espíritas, essas manifestações foram mais um objeto de curiosidade do que um assunto de meditações sérias; O Livro dos Espíritos fez encarar a coisa sob outro aspecto; então, deixou-se as mesas girantes — que não tinham sido mais do que um prelúdio — e se concentrou num corpo de doutrina que abarcava todas as questões que interessavam à humanidade. Da aparição de O Livro dos Espíritos data a verdadeira fundação do espiritismo, que, até então, não possuía senão elementos dispersos sem coordenação e cujo alcance não poderia ter sido compreendido por todo mundo; desse momento também a doutrina fixa a atenção dos homens sérios e toma um desenvolvimento rápido. Em poucos anos, essas ideias encontraram numerosos partidários em todas as faixas da sociedade e em todos os países. Esse sucesso sem precedente se deve, sem dúvida, às simpatias que essas ideias têm encontrado, mas deve-se também em grande parte à clareza — que é uma das características distintivas dos escritos de Allan Kardec. Em abstendo-se das fórmulas abstratas da metapsíquica, o autor soube pôr-se ao alcance de todo o mundo e se fazer lido sem fadiga, condição essencial para a popularização de uma ideia. Sobre todos os pontos de controvérsia, sua argumentação — de uma lógica precisa — oferece pouca margem à refutação e predispõe à convicção. As provas materiais que o Espiritismo fornece da existência da alma e da vida futura tendem à destruição das ideias materialistas e panteístas. Um dos princípios mais fecundos dessa doutrina, e que decorre do precedente, é o da pluralidade das existências, já vislumbrado por uma série de filosofias antigas e modernas, e nestes últimos tempos por Jean Reynaud, Charles Fourier, Eugène Sue e outros; mas permanecera no estado de hipótese e de sistema, enquanto o espiritismo demonstra a sua realidade e prova que é um dos atributos essenciais da humanidade. Desse princípio decorre a solução de todas as anomalias aparentes da vida humana, de todas as desigualdades intelectuais, morais e sociais; o homem sabe, assim, de onde vem, para onde vai, para qual objetivo está na Terra e por que ele aqui sofre. As ideias inatas se explicam pelos conhecimentos adquiridos nas vidas anteriores; a marcha ascendente dos povos e da humanidade, pelos homens dos tempos passados que revivem após ter progredido; as simpatias e as antipatias, pela natureza das relações anteriores; essas relações, que reconectam a grande família humana de todas as épocas, dão por base as mesmas leis da natureza, e não mais uma teoria, aos grandes princípios de fraternidade, de igualdade, de liberdade e de solidariedade universal. Ela toca, aliás, diretamente na religião, na medida em que, a pluralidade das existências sendo a prova do progresso da alma, destrói radicalmente o dogma do inferno e das penas eternas, incompatível com esse progresso; com esse dogma antiquado tombam os numerosos abusos dos quais foi a fonte. Ao invés do princípio: Fora da Igreja não há salvação, que fomenta a divisão e a animosidade entre as diversas seitas, e que fez derramar tanto sangue, o espiritismo tem por máxima: Fora da caridade não há salvação, quer dizer, a igualdade entre todos os homens diante de Deus, a tolerância, a liberdade de consciência e a benevolência mútua. Em lugar da fé cega que anula a liberdade de pensar, ele diz: Não há fé inquebrantável senão aquela que pode encarar a razão face a face em todas as épocas da humanidade. Para a fé, é preciso uma base, e essa base é a inteligência perfeita daquilo no que se deve crer: para acreditar não basta ver, é preciso sobretudo compreender. A fé cega não é mais deste século; ora, é exatamente o dogma da fé cega que produz hoje o maior número de incrédulos, pois ela quer se impor e exige a abdicação de uma das mais preciosas faculdades do homem: o raciocínio e o livre arbítrio. (O Evangelho segundo o Espiritismo). A doutrina espírita, tal qual ela ressalta das obras de Allan Kardec, contém em si os elementos de uma transformação geral nas ideias, e a transformação das ideias leva forçosamente à da sociedade. Desse ponto de vista, ela merece a atenção de todos os homens de progresso. Como sua influência já se estende sobre todos os países civilizados, ela dá à personalidade de seu fundador uma importância considerável, e tudo faz prever que, num futuro talvez próximo, ele será colocado como um dos reformadores do século XIX.
Bem, é a Historiografia do Espiritismo que vem sendo reconstruída e nos possibilitando um melhor entendimento do desenvolvimento da nossa doutrina.
As pesquisas continuam!
Verbete Maurice Lachâtre na Enciclopédia Espírita Online.
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